NAN AUROUSSEAU : Vous connaissez ? Non ? Eh bien rattrapons ça ! Le monde des pauvres, des ouvriers, des écorchés de la vie, de ceux qui prennent des chemins de traverse, c’est dur. Mais il n’y a que lui pour nous le faire vivre dans une écriture inimitable, que ce soit Bleu de chauffe, ou Quartier charogne. Et quand il dénonce l’inhumanité du monde carcéral, il sait de quoi il parle. Une langue qui paraît “populaire”, en fait très travaillée : un vrai écrivain.

 

PATRICK BARD : Photojournaliste, écrivain-voyageur, romancier très prolifique, il a notamment écrit sur la banlieue, les routes et les frontières. Depuis 2008, il travaille sur la problématique de l’eau et les peuples autochtones des Amériques. Son premier roman La frontière (2002), a reçu le prix Michel Lebrun, le prix Brigada 21 et le Prix Ancres Noires. Orphelins de sang (2010), le dernier roman de Patrick Bard, a été récompensé par le prix Sang d’encre des Lycéens 2010 et le Prix Lion Noir 2011.

 

Begaudeau.jpgFRANÇOIS BÉGAUDEAU - Très (trop, à son goût) connu pour son activité de critique littéraire et cinématographique, cet ancien et jeune professeur de littérature en ZEP est avant tout un écrivain. Auteur de onze essais sur la jeunesse, le sport, l’enseignement, d’un roman pour la jeunesse, de deux pièces de théâtre, il a écrit (ou collaboré à) neuf ouvrages de fictions, parfois très personnels, voire autobiographiques. Si Entre les murs est connu de tous, n’oubliez pas La blessure, la vraie, ou Au début (2012).

 

MICHELLE BRIEUC - Bien connue dans la région, elle aime partir d’éléments simples pour mettre en scène et en mots, par petites touches tendres et sensibles, des personnages aux parcours de vie faits de force, de passion, d’aventures.
En dédicace le samedi.

 

CATHERINE ECOLE-BOIVIN - Prix du Roman Reine Mathilde 2012, Catherine Ecole-Boivin est la biographe de Paul Bedel, paysan du documentaire Paul dans sa vie. Elle se considère comme une défricheuse de mémoire et nous présente des Histoires vécues, “institutrice d’origine bretonne centenaire, patron pêcheur, rebouteux“, celles des humbles et des sages.

 

DAVID FAUQUEMBERG - D’abord professeur de philosophie, il a vite préféré prendre la tangente : Cuba, Patagonie, Laponie, Andalousie, Californie, Europe de l’est, Atlantique à la voile... Il séjourne deux ans en Australie. Il est aussi critique de théâtre, auteur de guides et traducteur, reporter au long cours. Ses romans tels Nullarbor (2009), ou Mal tiempo (2011) vous emmènent dans des pays que personne ne connaît comme lui, avec des personnages que vous n’oublierez pas.

 

Foenkinos.jpgDAVID FOENKINOS - Si, faute de bassiste, il échoue à monter son groupe de rock, il obtient dès vingt-huit ans, à sa propre surprise, le prix François Mauriac de l’Académie Française pour son premier roman : Inversion de l’idiotie, de l’influence de deux Polonais. S’ensuivront 14 romans, traduits dans une quinzaine de langues et qui le propulsent au top des auteurs à succès. Mais il est aussi homme de théâtre, et surtout de cinéma puisqu’il a d’abord écrit, puis adapté La délicatesse avec la réussite que vous savez. Il nous arrive aujourd’hui avec un nouveau roman : Je vais mieux.
En dédicace le samedi et dimanche matin.

 

ROZENN GUILCHER - Elle est bretonne. Elle vit ailleurs, loin. C’est important de vivre loin. Elle écrit des livres bizarres, poétiques, paraît-il. Romans, nouvelles. Dedans elle met les gens et les sourires et les choses qu’elle n’est pas sûre d’avoir rencontrées. Ses livres, ce sont des voix. Elle voudrait que les voix parlent à nouveau tout haut. Dans Futura, recueil de nouvelles qui paraît en mars 2013, il y a tout cela. Des enfants, des exils, des questions, plein. Il y a des enfermés, des espoirs et des joies. Il y a aussi la nouvelle qui a gagné le 1er prix au concours des Escales en 2012.

 

Honore.jpgCHRISTOPHE HONORÉ - Né en Bretagne, il a commencé par des romans pour la jeunesse (Tout contre Léo) avant d’écrire pour les Editions de l’Olivier. En 2002, le monde du cinéma l’accueille avec Dix-sept fois Cécile Cassard, avant la trilogie parisienne Dans Paris (2006), Les Chansons d’amour (2007), et La belle Personne (2008), adaptation de La Princesse de Clèves. Suivront Non ma fille, tu n’iras pas danser (2009) et Les Bien-Aimés (2011). Au théâtre, son dernier texte Nouveau Roman fut l’un des beaux succès théâtraux du Festival d’Avignon (2012), avant de tourner partout en France ses derniers mois.

En dédicace le samedi.

 

PHILIPPE JAENADA - L’inattendu est au rendez-vous de chacun de ses romans, depuis Le chameau sauvage jusqu’à La femme et l’ours. La vie, peut-être la sienne, qui sait, s’y colore d’élans aussi imprévus qu’irrépressibles, de situations drôles pouvant virer au cauchemar. Peut-être est-ce pour lui qu’a été créé l’adage “la seule façon de résister à la tentation, c’est d’y céder”. En tout cas pour ses lecteurs passionnés, la vraie tentation c’est de lire et relire ses livres. Parce qu’on ne peut pas s’y tromper : à une seule phrase on reconnaît du Jaenada.

 

SERGE JONCOUR - Même s’il est un homme discret, quiconque s’intéresse un tant soit peu aux bouquins connaît au moins son nom. L’amour sans le faire, dernier de ses 12 romans, n’a pas manqué d’attirer sur lui les lumières, toutes élogieuses, de la critique. C’est plus que mérité, chez lui les sentiments sont subtils, les mots sont justes, il nous émeut parce que ses romans touchent le plus profond de nous-mêmes. Il est aussi scénariste (Elle s’appelait Sarah) et homme de radio. Il fait partie des “très grands”.

 

FABIENNE JUHEL - Si A l’angle du renard lui a, dès 2009, apporté un peu de la reconnaissance qu’elle mérite, ce serait dommage de s’en tenir là ! Depuis La verticale de la lune (2005) elle nous offre, à intervalles trop rares, des romans tous singuliers par leur inspiration, par leur perception sensorielle de la nature, et qui toujours nous surprennent. Avec Les oubliés de la lande (2012) cette Costarmoricaine de naissance et de coeur nous offre un “conte” inclassable, et souvent drôle.

 

JEAN-CLAUDE LECHEVÈRE - Né dans les Côtes d’Armor, Jean-Claude Le Chevère, après un séjour à la Martinique, a enseigné les lettres à Saint-Brieuc. Il a publié huit récits ou romans que l’on distingue par l’élégance du style et par la profonde connaissance des mondes qu’il décrit.


DOMINIQUE MANOTTI - La grande dame du polar noir nous fait le plaisir de revenir cette année. Depuis Sombre sentier (1995) elle nous plonge sans concession dans les dérives de notre société par des romans où les protagonistes ne sont, en définitive, que des marionnettes manipulées, et qui se veulent parfois manipulatrices. La folie du fric gangrenant jusqu’à l’Etat, les exactions de la BAC (Bien connu des services de police, 2011), tout y passe. Elle a obtenu le Grand Prix de la littérature policière en 2011 pour L’honorable société.


Ovalde.jpgVÉRONIQUE OVALDÉ - Egalement éditrice, Véronique est avant tout une romancière qui nous a offert déjà 7 romans, dont le très remarqué Ce que je sais de Vera Candida, et un recueil de nouvelles. Ce n’est pas le quotidien, l’anecdote recueillie au coin de la rue qui l’inspire. Au contraire elle revendique une création libre de tout lieu précis, de tout temps identifiable. Vous aimerez son dernier opus Des vies d’oiseaux, comme vous aimerez son style juste, précis, élégant et musical sans affectation.

 

ERIC REINHARDT - Pour nous, il est d’abord l’auteur de cinq romans majeurs : Demi sommeil (1998), Le Moral des ménages (2002), Existence (2004), Cendrillon (2007) et Le système Victoria (2011). Des romans singuliers, puissants, où se dévoile dans les lieux les plus inattendus la cruauté de nos relations sociales. Mais il a aussi signé le livret du ballet Siddhârta (2010), des entretiens avec Christian Louboutin (2011), des livres illustrés autour de l’architecture (notamment Tour Granite, 2009). Sa première pièce de théâtre, Élisabeth ou l’Équité, sera créée en novembre 2013.
En dédicace le samedi et dimanche matin.

 

RAPHAËLLE RIOL - L’auteure remarquée de Comme elle vient nous offre avec Amazones un deuxième livre, tout frais publié, qui fait beaucoup parler de lui. Elle se définit elle-même comme “Une future vieille ado attardée qui travaille beaucoup pour rester intacte” et sait aborder dans ses romans le thème de la vieillesse.


Sorman.jpgJOY SORMAN - Dès son premier livre Boys, boys, boys (2005) elle a reçu le prix de Flore. Elle a depuis écrit Du bruit, puis Gros oeuvre, puis Paris Gare du Nord mais a également publié plusieurs ouvrages collectifs : Femmes et Sport (co-dirigé avec Maylis de Kerangal), Parce que ça nous plaît, l’invention de la jeunesse (avec François Bégaudeau) et L’inhabitable (avec Eric Lapierre). Avec son dernier roman Comme une bête (2012) elle confirme son talent d’auteur inclassable et passionnant.

 

ANGÉLIQUE VILLENEUVE - Après Grand Paradis, elle a été très remarquée avec son quatrième roman Un territoire, paru en 2012. Elle écrit aussi pour les adolescents (À la recherche du paon perdu). À travers son travail d’écriture, elle cherche un souffle, une place au ras du corps et parvient à rendre visible ce (ceux) qu’on oublie de voir. Enfant, elle a passé plusieurs fois ses vacances à Binic où elle a de la famille, et se réjouit, après de longues années, d’y revenir humer l’air marin.

Retour à l'accueil